La Cour constitutionnelle a proclamé, hier, les résultats définitifs de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre, annonçant des chiffres totalement revus par rapport à ceux annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Même si l’architecture des résultats n’a pas changé, avec Abdelmadjid Tebboune en tête, suivi par Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche, la proclamation de la Cour constitutionnelle ne constitue aucune surprise pour les observateurs avertis. En effet, les chiffres de l’ANIE ont été largement contestés par les trois candidats et ceux du MSP et du FFS ont introduit des recours acceptés en accusant l’autorité de Mohamed Charfi d’avoir falsifié les résultats.
Ainsi, la Cour constitutionnelle a validé la réélection du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, pour un second mandat avec 7 976 291 voix, soit 84,30% des suffrages exprimés.
Le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif est arrivé en deuxième position avec 904 642 voix, soit 9,56% des suffrages exprimés. Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche clot le tableau avec 580 495 voix, soit 6,14% des suffrages exprimés. D’après les résultats définitifs de la Présidentielle, selon le communiqué lu par le président de la Cour constitutionnelle, M. Omar Belhadj, le taux de participation à l’élection présidentielle qui s’est tenue le 7 septembre 2024, a atteint 46,10 %, loin du taux annoncé par Mohamed Charfi. Le nombre total de votants a atteint 11 226 065 dont 1 764 637 bulletins nuls. Ces résultats sont en nette progression par rapport à ceux de l’ANIE qui ont soulevé la colère notamment du MSP et du FFS qui avaient appelé à l’ouverture d’une enquête approfondie sur le détournement des voix des électeurs.
Les nouveaux résultats confirment, toutefois, la large victoire du Président Tebboune même si le taux qui lui a été attribué par l’ANIE a été revu à la baisse. Mais faut-il le préciser, le nombre de voix en faveur du candidat indépendant a augmenté de plus de deux millions. Abdelmadjid Tebboune entamera son deuxième mandat après la prestation de serment qui doit intervenir dans les tout prochains jours. Une échéance qui sera suivie par une autre non moins importante, à savoir l’ouverture de la nouvelle session parlementaire qui est reportée en raison de l’élection présidentielle. A l’agenda, les débats sur le projet de loi de finances pour 2025 qui, sans doute, ne tardera pas à être adopté probablement par la première réunion du Conseil des ministres que le chef de l’Etat aura à présider .
Fateh H.
