Deux mois après les élections législatives anticipées en France, la formation d’un gouvernement stable demeure un défi de taille. Le Premier ministre fraîchement nommé, Michel Barnier, se trouve confronté à une impasse politique qui entrave la constitution d’une coalition gouvernementale solide.
Alors que le Nouveau Front Populaire (NFP) appelle à manifester contre le gouvernement Barnier, le Rassemblement National (RN) a pris ses distances, compliquant davantage les consultations politiques menées par le nouveau locataire de Matignon.
Marine Le Pen, cheffe de file du RN à l’Assemblée nationale, a prévenu que son parti n’accorderait pas de « blanc-seing » au gouvernement Barnier. « Si au fil des semaines, les Français devaient à nouveau encore être oubliés ou maltraités, nous n’hésiterons pas à censurer le gouvernement », a-t-elle déclaré lors de sa rentrée politique.
Cette position du RN souligne les défis auxquels fait face Michel Barnier dans sa quête d’un gouvernement « de rassemblement » voulu par le président Emmanuel Macron. Bien que Barnier ait affirmé vouloir ouvrir la table des négociations « à tous ceux qui le voudront », sans exclure la participation de personnalités de gauche, il semble peu probable que le RN soit disposé à rejoindre une telle coalition.L’absence d’une majorité parlementaire claire après les élections a plongé la France dans une situation politique tendue.
La formation d’un gouvernement capable de résister à une censure des députés est devenue une tâche ardue pour Michel Barnier, suspendue au soutien incertain du RN.
Dans ce contexte, les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour le Premier ministre, qui devra naviguer habilement entre les différentes forces politiques afin de trouver un terrain d’entente et éviter une paralysie gouvernementale prolongée. La capacité de Michel Barnier à rassembler des soutiens au-delà des clivages traditionnels sera déterminante pour la stabilité politique du pays .
Khemissi.M.