Economie: Le « Made in Algeria » se frayeun chemin à l’international

Après des décennies de dépendance aux hydrocarbures et aux importations, l’Algérie s’est lancée dans une ambitieuse stratégie de diversification économique. L’objectif ? Développer une production locale capable de répondre à la demande intérieure et de se tailler une place sur les marchés étrangers.
Si le chemin est encore long, des signes encourageants commencent à émerger. Le président Abdelmadjid Tebboune, conscient des enjeux, a fait du développement des industries locales l’une des priorités de son mandat, initiant un véritable « réveil économique ». Parmi les secteurs prometteurs, on peut citer l’industrie agroalimentaire. L’Algérie, autrefois très dépendante des importations pour nourrir sa population, exporte désormais des dattes, des légumes et des jus de fruits vers l’Europe et l’Afrique subsaharienne. La marque « Deglet Nour » de dattes algériennes est ainsi présente dans plusieurs pays africains. Le textile est un autre secteur en plein essor. Grâce à des investissements dans des usines modernes, l’Algérie produit désormais ses propres vêtements et chaussures, réduisant sa facture d’importation tout en commençant à exporter vers les pays voisins.
Dans un registre différent, l’industrie sidérurgique algérienne connaît un regain d’activité, avec des exportations de fer et d’acier vers l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine. Le groupe Imetal, fleuron national, a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires record à l’export. « Notre objectif est de transformer l’Algérie en une véritable plaque tournante industrielle et commerciale de la région », a déclaré le président Tebboune, soulignant les avantages comparatifs du pays en termes de main-d’œuvre qualifiée et de position géographique stratégique. Certes, des défis persistent, comme le manque d’infrastructures modernes, la bureaucratie ou encore le financement limité. Mais l’engouement est palpable dans le secteur privé algérien, qui voit dans cette nouvelle politique une opportunité de se développer et de conquérir de nouveaux marchés. Le « Made in Algeria » est désormais en marche, porteur d’espoirs de diversification économique, de création d’emplois et d’une meilleure intégration du pays dans les échanges commerciaux internationaux .

R.E.

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