Recrudescence des cas de Mpox en Afrique: L’ONU tire la sonnette d’a larme

Alors que le monde semble avoir baissé la garde face à la menace des épidémies, une nouvelle alerte sanitaire secoue l’Afrique de l’Est et australe. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a tiré la sonnette d’alarme mardi, révélant que plus de 360 cas de Mpox, dont trois décès, ont déjà été confirmés dans cinq pays de la région.
Le Burundi, pays enclavé des Grands Lacs, fait figure de principal foyer avec 328 cas recensés. Une situation d’autant plus préoccupante que les ressources manquent cruellement pour endiguer la propagation de cette maladie zoonose cousine de la variole. Le Rwanda et l’Ouganda voisins ne sont pas en reste avec respectivement 4 et 7 cas détectés sur leurs territoires. Plus au sud, l’Afrique du Sud, première puissance économique du continent, n’est pas épargnée avec 24 cas confirmés. Même le Kenya, pourtant épargné lors des précédentes vagues épidémiques, fait désormais les frais de cette nouvelle menace avec 4 cas avérés sur son sol. Au total, ce sont donc 5 pays de la région qui sont aujourd’hui confrontés à cette résurgence inquiétante du Mpox, maladie considérée comme éradiquée il y a près de 40 ans. Une situation d’autant plus alarmante que les chiffres officiels pourraient être largement sous-estimés, selon les experts. Face à cette crise sanitaire émergente, plusieurs États ont d’ores et déjà activé leurs plans d’urgence. Le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda tentent de muscler leurs réponses malgré des moyens plus que limités. Un frein considérable pour des pays aux systèmes de santé fragiles et économiquement exsangues.
L’OCHA rappelle d’ailleurs que plus de 3800 cas ont déjà été détectés sur le continent africain depuis le début de l’année. Un lugubre constat qui vient ternir l’optimisme affiché par la communauté internationale suite aux succès engrangés contre Ebola et le Covid-19. Le Mpox serait-il la prochaine grande menace épidémique planétaire ? Si tel était le cas, l’Afrique de l’Est risque d’en constituer l’épicentre inicial faute de moyens de riposte suffisants. Une épée de Damoclès de plus pour cette région déjà meurtrie par l’insécurité, la pauvreté et les conflits .
Khemissi.M.

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