Enquête en cours sur l’achat des parrainages: Le FLN «se démarque» de ses élus éventuellement impliqués

Tout élu au niveau des assemblées locales ou nationales appartenant au Front de libération nationale (FLN), impliqué dans l’affaire d’achat des parrainages sur laquelle la justice a ouvert une enquête approfondie, sera lâché par le vieux parti.
Le FLN qui soutient le président-candidat Abdelmadjid Tebboune, s’est démarqué de tous les élus ayant vendu leurs parrainages à des candidats à la candidature. Tout en saluant «la procédure judiciaire ouverte contre les mauvaises pratiques de certains élus et prétendants, le parti se démarque de tous élus dont l’implication dans ces comportements punis par la loi, sera avérée », a indiqué le FLN dans un communiqué.
Le parti rappelle à l’occasion que le secrétaire général, Abdelkrim Benmebarek, « avait mis en garde dans deux instructions », adressées aux présidents des commissions transitoires de wilayas, les 24 juin et 04 juillet, « contre les parrainages de candidats autres que celui plébiscité par le Comité central ». Aussi, Benmebarek « a insisté lors de sa rencontre avec les présidents des APC, des APW et des présidents des commissions transitoires, en date du 20 juillet, sur le gel de la qualité de membre et son passage devant la commission de discipline », de tous ceux qui passeraient outre le contenu de cette instruction. La sortie du FLN au moment où l’enquête approfondie ouverte par le Parquet d’Alger, concernant l’achat, par certains candidats à la candidature, des signatures d’élus», se veut comme une prise de distance s’il s’avère que certains de ses élus sont impliqués. L’enquête préliminaire menée par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) a d’ores et déjà révélé «trois niveaux d’implication», avait précisé le Procureur général, lors de sa conférence de presse. Il s’agit des élus ayant cédé à la séduction, en accordant leurs parrainages en contrepartie de sommes d’argent, des intermédiaires qui ont facilité «ces opérations» et enfin de «prétendants à la candidature au nombre de trois personnes».
Pour les élus, ils sont déjà une cinquantaine à avouer avoir perçu des sommes allant de 20.000 DA à 30.000 DA en contrepartie de leurs signatures aux prétendants à la candidature. Y-a-t-il parmi eux des élus du FLN ?
Les résultats de l’enquête le révèleront. Mais, quoi qu’il en soit et si tel est le cas, le vieux parti qui ne veut pas que son sigle soit lié aux pratiques de l’ancien régime, lorsque voix, parrainages et consciences se vendaient au plus offrant, s’en démarque et promet de sévères sanctions .

Farid B.

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