Polémique sur la boxeuse algérienne :Un grand élan de solidarité national et mondial avec Imane Khelif

La polémique sur la présence de la boxeuse algérienne aux JO de Paris a commencé bien avant son premier combat face à l’Italienne.
Les médias notamment européens avaient déjà lancé une campagne de dénigrement de l’Algérienne, avant que le Comité olympique algérien (COA), le ministre de la Jeunesse et des sports (MJS) n’apportent leur soutien. Un élan de soutien s’est ensuite formé autour de l’Algérienne sur les réseaux sociaux. Des joueurs de la sélection nationale de football et plusieurs athlètes algériens, avant son entrée en lice en huitième de finale, ont également témoigné de leur soutien à la pugiliste algérienne.
Le Comité International Olympique (CIO) pour sa part, après avoir publié jeudi une déclaration concernant les attaques menées contre des athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris dont Imane Khelif, victime d’une campagne de dénigrement rarement atteinte dans une compétition sportive, a mis en garde les athlètes engagées aux JO sur la publication de fausses informations sur les réseaux sociaux contre l’Algérienne. .
Attaquée notamment par les médias européens, la veille de son premier combat des 8es de finale des Jeux olympiques contre l’Italienne Angela Carini qu’elle a battue en 46 secondes (abandon), la boxeuse algérienne, réhabilitée par le CIO après avoir été bannie par la fédération internationale de boxe (IBA), a le soutien de l’instance olympique mondiale. Intitulé «Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination », le CIO rappelle que tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 « se conforment aux règles d’admissibilité et d’inscription de la compétition, ainsi qu’à toutes les réglementations médicales applicables fixées par l’Unité de Boxe de Paris 2024 (PBU) ». Le CIO réaffirme qu’Imane Khelif ainsi que la Lin Yu-ting (Thaïlande) ont été victimes d’une décision soudaine et arbitraire de l’IBA », après leur disqualification « sans aucune procédure régulière» des Championnats du monde de 2023. Le CIO rappelle que la PBU s’est inspirée des règles de boxe de Tokyo 2020 pour élaborer sa réglementation pour Paris 2024. « L’objectif était de minimiser l’impact sur la préparation des athlètes et de garantir la cohérence entre les Jeux olympiques. Ces règles de Tokyo 2020 se sont basées sur les règles post-Rio 2016, qui étaient en vigueur avant la suspension de la Fédération internationale de boxe par le CIO en 2019 et le retrait ultérieur de sa reconnaissance en 2023 », note le CIO qui précise que « le sexe et l’âge des athlètes sont déterminés sur la base de leur passeport ». Une réglementation qui « s’applique également pendant la période de qualification », souligne-t-il.
« Nous avons vu dans des rapports des informations trompeuses concernant deux athlètes féminines en compétition aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Les deux athlètes participent depuis de nombreuses années à des compétitions internationales de boxe dans la catégorie féminine, notamment aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, aux Championnats du monde de l’Association internationale de boxe (IBA) et aux tournois sanctionnés par l’IBA. Ces deux athlètes ont été victimes d’une décision soudaine et arbitraire de l’IBA », rappelle le CIO qui défend la boxeuse. Dans son long communiqué le CIO a mis à nu les raisons de la disqualification des deux boxeuses en affirmant qu’elles ont été soudainement disqualifiées sans aucune procédure régulière».
Le COA dépose plainte après les attaques hongroises
Bien avant d’affronter Imane Khelif aux quarts de finale, la boxeuse hongroise Anna Luca Hamori avait décidé de mettre l’esprit olympique de côté en l’attaquant sur les réseaux sociaux avec des publications sur Instagram où elle n’a cessé depuis jeudi de critiquer la présence de l’Algérienne en republiant de nombreux messages « discriminatoires et offensants ». Elle a même appelé son compagnon, appelé Kreko Istvan, à se battre contre Imane Khelif. Après cet acharnement contre la boxeuse Imane Khelif et les provocations de sa future adversaire, le Comité olympique algérien (COA) a annoncé que des poursuites judiciaires pourraient également être entamées dans les prochains jours. Pour sa part, le Comité international olympique a incité l’athlète hongroise à retirer tous les messages qu’elle a publiés sur les réseaux sociaux, faute de quoi, elle sera sanctionnée.
« Le Comité International Olympique a adressé un dernier avertissement aux contrevenants avec l’ordre de supprimer tous les messages concernant notre héroïne Imane Khalif. Nous nous réservons le droit de poursuivre tous ceux qui ont participé à la campagne odieuse contre elle », a souligné le COA sur ses réseaux sociaux.
« Le CIO a publié une déclaration claire et puissante en faveur de notre champion Imane Khelif. Nous avons remarqué des attaques incessantes contre elle. Nous avons de nouveau contacté le CIO. Nous ne permettrons à personne de faire pression sur elle ou de lui faire du mal, et nous sommes prêts à la défendre avec une détermination inébranlable », a écrit pour sa part Abderrahmane Hammad, ministre de la Jeunesse et des Sports, également président du COA, sur X (anciennement Twitter).
Thomas Bach, président du CIO, prend la défense d’Imane Khelif
Le président du Comité international Olympique (CIO), l’Allemand Thomas Bach, qui n’a pas apprécié la polémique suscitée ces derniers jours autour des boxeuses, l’Algérienne Imane Khelif et la Thaïlandaise Lin Yu-Ting, qui a pris leur défense samedi.
« Soyons plus clairs : nous parlons ici de deux boxeuses nées de sexe féminin, définies légalement et socialement comme des femmes, et qui ont concouru pendant de nombreuses années en tant que femmes. C’est la définition claire de la femme, et il ne fait aucun doute qu’elles sont des femmes. Ce que l’on constate actuellement, c’est que certains veulent donner une autre définition du féminin. Je les invite à présenter leur définition scientifique du féminin, et à expliquer comment une personne née, élevée et faisant du sport en tant que femme pourrait être d’un autre sexe ! S’ils ont des preuves, qu’ils les fournissent et nous discuterons de la question avec eux. Mais ne nous impliquez pas dans des batailles politiques et ne propagez pas de discours de haine sur les réseaux sociaux… c’est inacceptable», a-t-il déclaré lors d’un point de presse .
H.A.

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