Le ministère de l’Enseignement supérieur opère actuellement une profonde mutation dans le système universitaire. Exit l’approche classique fondée sur la simple transmission de savoirs, place à une véritable pédagogie par compétences !
Un virage ambitieux et inédit pour mieux préparer les étudiants au marché du travail.
« C’est une première en Algérie », s’est réjoui Abdelkrim Harzallah, chargé de mission au ministère. Fini le temps où l’on enseignait seulement la théorie. Désormais, la priorité sera donnée à la pratique pour développer un véritable « savoir-faire » chez les étudiants, en adéquation avec les besoins des entreprises.
Pierre angulaire de cette réforme, un nouveau cadre national de certification verra le jour. Un référentiel décrivant avec précision les compétences attendues pour chaque formation. « Il faut que nos partenaires économiques sachent ce que nous faisons en termes de compétences, pas seulement de savoirs », a insisté M. Harzallah. Concrètement, les programmes seront revus pour intégrer des enseignements pratiques en lien avec les métiers d’avenir. L’évaluation aussi évoluera, privilégiant les acquis concrets plutôt que les connaissances théoriques. Un bouleversement de fond en comble pour le corps enseignant, qui devra
se muer en formateur-producteur. L’université prépare sa révolution copernicienne. D’ici 2025-2030, elle ambitionne de dégager ses propres ressources via la recherche scientifique plutôt que de dépendre des subventions étatiques. Un défi de taille pour rompre avec les vieilles habitudes et entrer définitivement dans l’ère de l’excellence par les compétences .
Malik.M.
