C’est une première médicale hautement symbolique en Mauritanie. Vendredi dernier, une patiente de 25 ans a subi avec succès la toute première greffe rénale du pays, au Centre National de Cardiologie de Nouakchott. Une prouesse rendue possible grâce à l’expertise d’une équipe médicale algérienne spécialisée dans les transplantations, dépêchée du Centre hospitalo- universitaire de Batna. Une coopération saluée par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani lui-même.
Lors d’une visite auprès de la jeune greffée, le chef de l’État n’a pas tari d’éloges sur la rapidité avec laquelle son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune a honoré son engagement de soutenir le développement de la transplantation rénale en Mauritanie.
« Je compte sur l’Algérie pour assister notre équipe médicale », a insisté M. Ould Cheikh El Ghazouani, remerciant au passage les praticiens algériens pour leurs « efforts louables ». Cette opération pionnière
s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet mauritanien visant à se doter des moyens et des compétences nécessaires pour pratiquer localement les greffes de reins, considérées comme le traitement idéal contre l’insuffisance rénale.
Une démarche activement épaulée par les autorités algériennes, à travers une collaboration impliquant le Conseil national de don d’organes, le Centre National de Cardiologie mauritanien et l’Agence Nationale de transplantation d’organes.
Lors d’une conférence de presse, les médecins algériens ont d’ailleurs réaffirmé la disponibilité des organisations nationales œuvrant dans ce domaine à accompagner durablement le projet mauritanien de greffe rénale. Un partenariat d’excellence entre les deux pays voisins, au service d’une cause particulièrement noble : offrir une seconde vie à des patients en attente de transplantation .
Malik.M.