La Nouvelle position de la France menace toute la région, selon un diplomate sahraoui.
Le revirement de la France sur le conflit au Sahara occidental est «une position qui viole la légalité internationale et menace toute la région», affirme Lakhal Malainin, vice-représentant permanent de la République arabe sahraouie démocratique(RASD) auprès de l’Union africaine (UA).
Dans une déclaration à Horizons suite à l’annonce de la nouvelle position de Paris sur la question sahraouie, il ajoute que la France subit un ensemble de problèmes internes et des pressions externes du lobby maroco-sioniste qui l’ont peut-être obligée à prendre la décision d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental.
La France n’a plus le droit à la médiation dans le conflit
D’après lui, d’autres éléments ont pesé avant la prise de cette décision mais ce qui est sûr, c’est que la France subit une forte pression du lobby maroco-sioniste. Le diplomate sahraoui, également écrivain analyste, explique que «le lobby sioniste a certainement fait pression pour que la France fasse de même que l’ancien président américain, Donald Trump, et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Le service sioniste rendu au Maroc est pour le remercier pour son soutien illimité dans sa guerre à Ghaza», poursuit-il. Malainin Lakhal estime que la France, après avoir cédé à cette pression, n’a plus le droit à la médiation dans le conflit au Sahara occidental.
Il explique aussi que le soutien français au plan d’autonomie défendu par le Maroc n‘est pas une surprise pour les Sahraouis. «Nous avons toujours accusé la France de soutenir la thèse marocaine mais elle se vantait une position neutre liée à la légalité internationale», dit-il.
Un non-événement pour les Sahraouis
« Aujourd’hui, la France ne cache plus son jeu. De ce fait, elle n’a plus le droit à la médiation dans le conflit au Sahara occidental», souligne le diplomate sahraoui. «Le revirement français est un non-événement», indique Malainin Lakhal. Le vice-représentant permanent de la RASD auprès de l’UA estime que la position française sur les questions de libération en Afrique et ailleurs est connue notamment concernant le Sahara occidental, dernière colonie dans le continent africain.
«La surprise est dans le timing du revirement», affirme-t-il en s’interrogeant sur la raison pour laquelle la France n’a pas annoncé sa vraie position surtout qu’elle ne s’est pas manifestée lors de l’annonce du soutien de l’ancien président américain, Donald Trump, au plan marocain au Sahara occidental. Selon lui, Paris avait adopté, à l’époque, la neutralité, une sorte de neutralité louable .
R.I.
