Ghaza : 180.000 Palestiniens déplacés en 4 jours de combats

Plus de 180 000 personnes ont été déplacées en seulement 4 jours de combats autour de Khan Younès, une ville située dans le sud de la bande de Ghaza, selon un rapport de l’ONU publié vendredi.Environ 182 000 Palestiniens ont été contraints de fuir le centre et l’est de Khan Younès depuis lundi, alors que « l’intensification des hostilités » entraîne « de nouvelles vagues de déplacements internes à travers Ghaza », a déclaré le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans un communiqué.
Le rapport précise également que « des centaines d’autres personnes demeurent bloquées dans l’est de Khan Younès ».Des combats violents se poursuivent dans cette région, selon des témoignages recueillis par l’agence de presse palestinienne WAFA. Depuis le 7 octobre, l’agression sioniste a causé la mort d’au moins 39 175 personnes, d’après les données fournies par le ministère de la Santé. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a fait savoir, vendredi, que neuf personnes sur dix ont été déplacées de force dans la bande de Ghaza, alertant sur l’apparition de plusieurs épidémies parmi les déplacés.
« Les familles de Ghaza cherchent refuge là où elles le peuvent. Elles dépérissent dans des écoles surpeuplées, dans des bâtiments détruits ou des tentes de fortune sur le sable ou au milieu de tas d’ordures », a déploré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, dans un message
posté sur le réseau social X.
« Aucun de ces endroits n’est sûr. Les gens n’ont plus nulle part où aller », a ajouté Lazzarini, appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.
Par ailleurs, il a déclaré que » six échantillons de polio de type 2 ont été détectés dans certaines parties de Ghaza, notant qu’ « heureusement, aucun cas de paralysie n’a encore été détecté ».
« La polio émerge en raison d’un système de santé en ruine, du manque d’eau potable et de matériel d’hygiène, des abris surpeuplés et d’un assainissement très médiocre », a-t-il, en outre, regretté.
Et Lazzarini de poursuivre : « Les maladies ne font pas de distinction entre les gens.
Elles ne connaissent pas les frontières et n’ont pas besoin de visa ou de permis pour voyager », soulignant que la propagation de la polio à Ghaza et au-delà peut être contrôlée par des campagnes de vaccination pour atteindre chaque enfant où qu’il se trouve.
 » Un cessez-le-feu et une augmentation du flux de vaccins le permettront », a-t-il conclu .
R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *