L’Algérie préserve et conforte sa position dans les marchés moniaux du gaz. Deux rapports soulignent les performances de l’Algérie en la matière, dans un contexte où les marchés mondiaux ont renoué avec la croissance au premier semestre 2024. Selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les exportations de GNL de l’Algérie continuent de progresser avec une hausse de 5% en glissement annuel. Les estimations de l’Agence indiquent que la demande mondiale de gaz a augmenté de 3% en glissement annuel, au cours de cette période, bien au-dessus du taux de croissance moyen historique de 2% entre 2010 et 2020. Pour l’ensemble de l’année 2024, la demande mondiale de gaz devrait croître de 2,5%, soit un peu plus de 100 milliards de mètres cubes.
«Les résultats des nouveaux projets en amont ont contribué à soutenir les exportations (algériennes) et la baisse des prix au comptant du GNL ont entraîné un intérêt accru pour les acheteurs européens», a précisé le rapport trimestriel sur le marché du gaz de l’AIE, qui fournit un examen de l’évolution du marché au cours du premier semestre 2024 et des perspectives à court terme pour le reste de l’année 2024. Le deuxième rapport qui met en évidence la place de l’Algérie dans le marché gagier émane de «Arab and Global LNG Markets Update», Selon des données de ce rapport, pour le premier semestre 2024, établit par l’Energy Research Unit, basé à Washington, les deux géants africains (Algérie et Nigéria) continuent de mener le jeu sur le continent en matière de capacités de production et d’exportations du gaz naturel. Avec un petit écart, le Nigeria a devancé l’Algérie dans le classement des quantités exportées durant le premier semestre de l’année. Les exportations du Nigeria ont atteint 7,20 millions de tonnes jusqu’au mois de juin 2024 contre 6,89 millions de tonnes au cours du même semestre de l’année passée.
L’Algérie, qui est classée deuxième, a exporté 6,25 millions de tonnes durant les premiers six mois de l’année 2024, contre 6,31 millions de tonnes durant la même période de référence de l’année 2023, indique le même rapport.
Il rappelle que l’Algérie a été classée l’année dernière, par le rapport annuel de l’OPAEP, Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, comme le premier exportateur de GNL en Afrique pour la première fois depuis 2010, et est arrivée à dépasser le Nigeria gardien de la première position depuis plus d’une décennie. Durant l’année écoulée, l’Algérie avait totalisé un volume d’exportation de GNL de l’ordre de 12,9 millions de tonnes contre 10,2 millions de tonnes en 2022 et avait devancé les exportations nigérianes qui étaient de 12,8 millions de tonnes.
Le Nigeria est revenu en tête des pays exportateurs dés le premier trimestre de l’année 2024 avec 3,76 millions de tonnes, contre 2,98 millions de tonnes pour l’Algérie.
Durant le second trimestre de l’année en cours, le Nigeria a aussi maintenu sa position de premier exportateur de GNL avec 3,43 millions de tonnes, contre 3,27 millions de tonnes pour l’Algérie toujours en seconde position. Les performances des deux pays se rapprochent fortement et la concurrence entre eux est très serrée, tandis que le reste du continent demeure bien loin de leurs niveaux respectifs. Les deux rapports confirment ainsi la position de l’Algérie sur les marchés mondiaux du gaz, au moment où ses clients expriment la fiabilité d’Alger en la matière .
Fateh H.