‘Cest pour la première fois que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est gagnée par le doute et la crainte de ne pas pouvoir collecter les signatures individuelles des citoyens lui permettant d’entrer en lice pour l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
Cette année, Mme Hanoune, pourtant très expérimentée, rencontre d’énormes difficultés pour récolter les signatures. Elle a déjà adressé deux correspondances à l’Autorité indépendante des élections pour se plaindre de ces obstacles. Récemment, des cadres du parti ont rencontré le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, pour soulever les mêmes problèmes qui risquent de compromettre les chances de Louisa Hanoune de franchir l’étape des signatures. Le PT est allé jusqu’à réclamer la prolongation du délai qui exprire ce 18 juillet pour pouvoir aller au bout de l’opération. Pour se faire, le PT a appelé le chef de l’Etat à décider par decret présidentiel la prolongation du délai de récolte des signatures, affirmant qu’une telle démarche n’impacte en rien le processus électoral.
Le président de l’ANIE avait précisé que les délais sont fixés par la loi électorale et que toute prolongation du délai impliquerait une révision de cette loi.
Pourquoi donc Louisa Hanoune se plaint de tant d’obstacles ? Lors des ses préécdentes participation, en 2004, 2009 et 2014, jamais ce problème n’était posé et la patronne du PT était a toujours dépassé l’éceuil des signatures sans aucune difficulté. Va-t-on alors assiter à une élection présidentielle sans Louisa Hanoune le 7 septembre prochain. Rien n’est exclue d’autant plus que les cadres du parti se trouvent dépassés par les évènements. Et ils n’écartent pas la possibilité d’un renoncement de la secrétaire générale à cause des contraintes dans la collecte des souscriptions des électeurs. Tout candidat, pour rappel, doit réunir au moins 50 000 signatures de citoyens à travers au moins 29 wilayas du pays, ou, deuxième option, collecter au moins 600 signatures d’élus locaux à travers 29 wilayas. Sans ancrage populaire réel et dépourvu d’un réseau d’élus locaux, Mme Hanoune éprouve toutes les difficultés à réunir les 50 000 signatures. Des difficultés que rencontrent également les autres prétendants, à l’instar de Zoubida Assoul, Belkacem Sahli, Tarek Zeghdoud et Saida Neghza. Pour le moment, il semble que le FFS et le MSP sont les seuls à avoir surmonté l’écueil en optant pour les signatures des élus .
Fateh H.