France : La gauche arrive en tête

Le «front républicain» formé pour contrer l’extrême droite en France a fonctionné avec la forte mobilisation et les résultats annoncés ce dimanche à 20 h, qui donnaient l’alliance de gauche en tête, devant la coalition du président Emmanuel Macron et l’extrême droite.
La France se remettra-elle de ces législatives anticipées de 2024 ?
L’avenir le dira même si pour les observateurs et analystes, il ne fait pas le moindre doute que la vie politique française sera marquée à jamais tant ils sont certains que les séquelles de ce scrutin seront indélébiles. De quoi conforter ceux et celles, qui au lendemain de la décision du 8 juin du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale après sa débâcle aux européennes, ont affirmé qu’il avait ainsi plongé la France dans l’inconnu.

Forte participation
Une éventuelle majorité de l’extrême droite prédite par les instituts de sondage au lendemain du premier tour n’était pas pour rassurer Français et grands pays européens inquiets de voir arriver aux affaires, dans un des piliers de l’Union européenne, un parti eurosceptique. C’est pourquoi les Français étaient fortement mobilisés ce dimanche pour le second tour de ces élections législatives historiques. La forte participation estimée à 67%,5, contre 66,7% au 1er tour (instituts), le plus haut taux depuis 1981 témoigne de l’inquiétude croissante depuis les résultats du premier tour et la montée en puissance de l’extrême droite qui aurait, en cas d’obtention d’une majorité suffisante, permis l’entrée à Matignon de Jordan Bardella, avec un fort programme anti-immigration.
Ce serait le premier gouvernement issu de l’extrême droite en France depuis la Deuxième Guerre mondiale. La forte mobilisation a été payante puisque selon les résultats annoncés ce dimanche à 20 h, l’alliance de gauche est donnée en tête, devant la coalition du président Emmanuel Macron et devant l’extrême droite, aucun de ces trois blocs n’obtenant la majorité absolue à l’Assemblée selon les premières estimations des instituts de sondage.

Aucun bloc n’est en mesure de composer seul un gouvernement
Le Nouveau Front populaire est crédité de 172 à 215 députés, d’après les projections en sièges de quatre instituts, qui classent tous les macronistes en deuxième position avec 150 à 180 sièges, devant le Rassemblement national avec 115 à 155 élus, qui était jusque là donné vainqueur de ces élections. Toutefois, cette tripartition jette la France dans le brouillard, car faute d’atteindre la barre de 289 députés, synonyme de majorité absolue, ou même de s’en approcher, aucun bloc n’est en mesure de composer seul un gouvernement.
En attendant les chiffres consolidés, les prises de position des grands leaders et les intenses tractations à venir, l’identité du prochain gouvernement reste incertaine. Mais le « front républicain », bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague RN qui devait déferler dans l’hémicycle, semble avoir porté ses fruits, après 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche. La semaine qui se profile va produire son lot d’âpres négociations pour les postes clés à l’Assemblée, avant l’ouverture le 18 juillet de la nouvelle législature.

Macron rejette la démission d’Attal
Le président français Emmanuel Macron a demandé lundi à son Premier ministre Gabriel Attal, venu lui présenter sa démission, de rester « pour le moment afin de garantir la stabilité du pays », selon une annonce du palais présidentiel. Selon la présidence, il a exprimé sa gratitude pour les campagnes européennes et législatives qu’il a menées, après le second tour des élections législatives, qui a vu la victoire de l’union des partis de gauche face au camp présidentiel et à l’extrême droite. Le Nouveau Front populaire est crédité en effet de 172 à 215, tandis que le camp présidentiel est arrivé en deuxième position avec 150 à 180 sièges, devant le Rassemblement national avec 115 à 155 élus .
R.I.

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