Rien n’est encore décidé concernant la mouture finale du statut particulier des corps spécifiques du secteur de l’éducation nationale. Devant les mécontentements exprimés ici et là par des syndicats qui se disent «déçus» par l’exposé de la commission en charge du dossier, samedi dernier, lors d’une rencontre entre le ministre et les partenaires sociaux, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE), a rassuré hier les adhérents et travailleurs affiliés à son organisation. Dans une ‘’note d’information interne’’, dont nous détenons une copie, adressée aux structures de son syndicat, Abdelkrim Boudjenah a tenu à dissiper les doutes. «Tout ce qui a été dit concernant les classifications est faux. Le ministère n’a pas encore tranché la question», écrit d’emblée le SG du SNTE, expliquant que ce qui a été débattu lors de la rencontre de samedi dernier n’est qu’un «projet de propositions susceptible de révision».
Pour rappel, plusieurs syndicats ont exprimé leur déception quant aux conclusions de la rencontre Ministère-syndicat, sur le dossier de révision du statut.au moment où au sein du personnel administratif, l’on a applaudit, le mécontentement demeure entier parmi les syndicats enseignants qui estiment que le ministère de tutelle n’a pas donné suite à leurs appels ni à leurs doléances. Pour eux, en particulier le Cnapeste, «les instructions du président de la République visant à améliorer la situation socioprofessionnelle de l’enseignant n’ont pas été prises en considération». D’ailleurs certains syndicats sont allés jusqu’à mobiliser leurs bases cette semaine pour d’éventuelles actions de protestations dans quelques jours.
Pour le secrétaire général du SNTE, il n’y a pas lieu de brûler les étapes puisque rien n’est encore décidé. Dans sa note d’information interne, il ajoute que « ce qui a été exposé est un brouillon est non une mouture finale », précisant que le statut particulier des fonctionnaires du secteur dépendra en définitive « de l’aval de la commission ad hoc du gouvernement et de la Fonction publique ». La revendication portant «unification de la classification» cheval de bataille de beaucoup de syndicats, demeure toujours en suspens.
Rappelons enfin que ce dossier a été ouvert suite à une instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Par la suite, le ministère a procédé à l’installation d’une commission pour recueillir les propositions des syndicats et organisations du secteur. En tout, 34 rencontres bilatérales ont été organisées avec différents syndicats représentant toutes les catégories des travailleurs de l’éducation, par ladite commission, depuis sa mise sur pied.
En attendant que les choses s’éclaircissent davantage pour les syndicats autonomes, le ministère de l’Education nationale a grandement intérêt à reprendre langue avec eux, histoire de les rassurer et éviter, ainsi, des grèves qui pourraient nuire au bon déroulement de l’année scolaire 2022/2023. Une situation dont la seule victime sera, encore une fois, l’élève.
Farid B.