La guerre génocidaire livrée par l’entité sioniste contre les populations de Ghaza se poursuit, exacerbée par la famine et un chaos humanitaire manifeste notamment dans les gouvernorats du nord, au mépris de tous les appels de la Communauté internationale pour arrêter la machine de destruction sioniste.
L’occupation sioniste continue d’infliger les pires exactions aux civils palestiniens. Au-delà du blocus imposé à la bande de Ghaza, les passages sont fermés, brulés et mis hors service, les aides sont bloquées, une politique de famine imposée à plus de 2 millions de citoyens en manque des moyens primaires de subsistance.
Qualifiant ce qui se passe dans la bande de Ghaza, de «politique de famine flagrante exercée par l’entité sioniste», le représentant du ministère du Développement dans la bande de Ghaza, Ghazi Hamad, a déclaré à l’APS que «la famine est désormais une politique adoptée par l’occupation comme partie intégrante de la guerre livrée contre la bande de Ghaza, en sus du génocide, des tueries, de la destruction massive des constructions y compris des hôpitaux».
Il s’agit d’une politique et d’une arme puissante utilisée par l’occupation dans la bande de Ghaza, mais touchant majoritairement, depuis assez longtemps, le nord de la région, «où l’entrée de toute aide est interdite», a-t-il ajouté, précisant que son département a essayé d’acheminer certaines aides du sud vers le nord, mais dans la plupart des cas l’accès était refusé et les convois de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) sont refoulés, ciblés même par des coups de feu. Et d’ajouter, «le nord de la bande de Ghaza souffre d’une importante pénurie de produits de base, notamment de farine, de sucre, de riz, de conserves, de légumes, et de viandes», ce qui a conduit, selon lui, à une malnutrition aigüe chez les populations, et à la propagation de la faim, en particulier au milieu des enfants et les personnes âgées. Ghazi a souligné que «les populations de Ghaza souffrent de famine chronique, citant des rapports révélés par l’ONU, notamment, dans les fora internationaux et démontrant que le nord de la bande de Ghaza était confronté à cette situation d’extrême urgence.
«Des chiffres fournis par des sources médicales font état du décès de près de 50 enfants à cause de la faim, a-t-il poursuivi, révélant que «3500 autres risquaient de mourir des suites de nombreuses maladies graves dues à la malnutrition, et à la pénurie de lait et produits de base.
L’intensité de la faim ne cesse de prendre de l’ampleur, a-t-il souligné, faisant ainsi, chaque jour, de plus en plus de morts, parmi les enfants et les personnes âgées. Rappelant que l’Organisation des Nation-Unis (ONU), avait publié plusieurs rapports faisant état de la souffrance de milliers d’enfants de malnutrition, en raison des restrictions imposées à l’acheminement des aides, notamment, le lait infantile, les médicaments et les vaccins, l’intervenant a précisé que «des organisations internationales, telles que le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unis pour l’enfance (UNICEF), ainsi que d’autres organisations au service des enfants, ont alerté sur cette situation d’urgence au nord de la bande de Ghaza». Concernant les aides acheminées vers le nord de Ghaza depuis le début de l’agression, M. Ghazi a déclaré qu’«elles se situent entre 60 et 70 camions destinés à 600.000 citoyens du nord, et ce nombre est totalement insuffisant, car il est supposé permettre l’entrée d’au moins 300 camions par jour.
De plus, il y a une pénurie de carburant et de gaz nécessaires pour faire fonctionner les hôpitaux, les puits d’eau et les stations d’épuration». Le même intervenant a appelé à la «solidarité internationale» car ce que fait l’entité sioniste est une violation flagrante du droit international et humanitaire, soulignant que «les Nations Unies et de nombreux pays ont émis de nombreuses demandes et déclarations appelant à l’ouverture de couloirs humanitaires et à la garantie d’un accès libre aux aides humanitaires à la bande de Ghaza, mais cela n’a pas été respecté par l’entité sioniste qui fait fi des décisions internationales et persiste dans ses crimes génocidaires». Il a appelé au renforcement de la position arabe et islamique en vue de faire pression sur l’entité sioniste et permettre l’acheminement des aides aux populations de Ghaza, en particulier dans le nord», outre la cristallisation d’une position internationale imposant des sanctions à l’occupant, qui a été traduit devant la Cour internationale de justice et devant la Cour pénale internationale, mais sans qu’aucune sanction sévère ne lui soit imposée le contraignant à mettre fin à la politique de famine». Il a appelé tous les pays à exiger «l’ouverture des passages pour faciliter l’entrée des marchandises et des organisations internationales qui peuvent travailler à l’intérieur de la bande de Ghaza et atteindre les sites des déplacés et des abris, notamment dans le nord», affirmant qu’il y a beaucoup d’étapes à franchir, mais cela nécessite une volonté internationale forte contraignant l’occupation à se conforme au droit international .
R.I.