11e congrès ordinaire du FLN: La guerre de succession commence

 

Le 11e congrès ordinaire du parti du Front de libération nationale (FLN), promet d’être trop serré pour ce qui est de la succession d’Abou El Fadhl Baâdji, au poste de secrétaire général. Certes, le rendez-vous est fixé pour les 29, 30 et 31 octobre prochain au CIC Abdellatif Rahal d’Alger. Mais, force est de constater que le travail des coulisses et la bataille des textes a déjà commencé dans une tentative de part et d’autre d’influencer sur le processus d’élection et le mode de fonctionnement futur de l’ex-parti unique. Entre Abou El Fadhl Baâdji et ses détracteurs, nombreux d’ailleurs à vouloir le renvoyer à l’occasion du congrès, c’est la guerre de tranchées.

Le tout se passe dans les coulisses de la préparation des textes devant être adoptés par les congressistes. Au moment où l’actuel patron du FLN et ses partisans cherchent à imposer une disposition permettant aux participants d’élire le secrétaire général, ses adversaires eux, insistent à maintenir la tradition qui accorde au Comité central le pouvoir d’élire le SG. Selon des sources internes du parti, «un débat houleux a caractérisé le travail des commissions, en particulier celle du Règlement intérieur dont l’avant-projet est fin prêt, avant sa soumission à la base militante dans les prochains jours ». Lundi, « la commission de références intellectuelles » a tenu une réunion consacrée à l’adoption de son projet, après avoir reçu les propositions de la base, indique le parti.

Ces réunions précèdent, faut-il le souligner, les conférences de wilaya prévues du 29 septembre au 7 octobre prochain. Une étape très attendue par les uns comme les autres pour prendre la température et connaître les prétentions des éventuels candidats à la course pour le poste de secrétaire général. Mais, bien qu’aucune candidature ne se soit affichée pour le moment, les tiraillements autour du mode d’élection prouvent bel et bien qu’il y a certains qui se cachent et n’attendent que le moment opportun pour s’exprimer.

Pour maintenir le suspense, Baâdji lui, avait indiqué lors de la dernière réunion avec les mouhafedhs qu’il était trop tôt de se prononcer sur son avenir à la tête du FLN. Mais, l’on sait déjà qu’il est indésirable pour une bonne partie des cadres parmi les députés et les sénateurs entre autres. L’épisode de son différend avec le président du Sénat, Salah Goudjil, sur le choix des vice-présidents du Conseil de la nation et du chef du groupe parlementaire, a dévoilé au grand jour les difficultés auxquelles est confronté Baâdji. Il faut souligner d’ailleurs que l’annonce de la date du 11e congrès, longtemps renvoyée,  est intervenue juste après. Veut-on alors accélérer la chute de Baâdji ?  Les jours à venir apporteront plus d’éléments d’analyse.

Farid B.