Jamais un parti algérien n’a connu autant de crises organiques entre deux congrès ordinaires, ponctué par l’organisation de deux congrès extraordinaires, plusieurs réunions extraordinaires du conseil national et autant de purges, que le FFS.
Le parti s’apprête, en effet, à ouvrir les travaux de son sixième congrès ordinaire ce jeudi à Alger, après plusieurs années de retard.
A la veille de ce rendez-vous, le parti connaît une guerre de clan acharnée pour le contrôle de ses appareils dans le futur. Au cœur de la discorde : l’avenir de l’Instance présidentielle composée de cinq membres, qui est l’organe de décision au sein du parti. C’est elle qui désigne le Premier secrétaire, convoque les sessions du conseil national et prend les décisions qui engagent le FFS.
Au sein du parti, trois tendances se sont dégagées depuis le début de la préparation du congrès, chapeautée par une commission nationale. La première concentrée autour du Premier secrétaire qui veut la suppression de cette instance et la création du poste de secrétaire général qui sera élu par le conseil national, lui-même issu du congrès.
La deuxième propose le maintien de l’Instance telle qu’elle mais se heurte à de nombreuses oppositions du fait que le parti était secoué par plusieurs crises organiques en raison de l’incohérence des membres de ce comité.
La troisième tendance veut l’élargissement du nombre des membres de l’Instance présidentielle pour contenir au moins neuf membres qui vont représenter les différents clans afin de maintenir les équilibres et les intérêts des uns et des autres.
Les congressistes doivent trancher entre ces trois positions ce week-end à l’occasion de la tenue du sixième congrès qui s’annonce houleux pour le plus vieux parti de l’opposition.
Pourtant, ce rendez-vous vise, entres autres objectif, de rassembler la grande famille du parti qui s’est dispersée au fil des graves bouleversements internes de ces dernières années.
Lors de la dernière session extraordinaire du conseil national, consacré à cette échéance organique, le membre de l’Instance présidentielle, Hakim Belahcel, avait qualifié le congrès qui s’ouvre ce jeudi de « extrêmement déterminantes pour la pérennité » du FFS.
Il a affirmé que le parti a réussi à relever le défi « contre vents et marées, contre les aléas de nos insuffisances et à contre courant de certains obstacles », saluant « l’attachement viscéral de l’ensemble des militantes et des militants du FFS à la sauvegarde du patrimoine politique et historique d’un parti singulier, chargé de sacrifices et d’histoire ».
Il a plaidé pour un congrès rassembleur.
Fateh H.